Des platanes nyonnais vont changer d’allure ces prochaines années

L’espace public nyonnais compte plus d’une centaine de platanes. La Ville procède à leur taille annuelle durant l’hiver, avant la période de nidification des harles bièvres et autres espèces d’oiseaux qui trouvent refuge dans leurs cavités. 

Cette saison, les horticulteurs-paysagistes du Service de l’environnement abandonnent dans certains secteurs l’élagage « en têtes de chat » (référence aux grosses boules qui se forment en bout de branches) au profit d’une nouvelle méthode plus naturelle. Celle-ci consiste à laisser une partie des branches se développer normalement. Petit à petit, la couronne des arbres augmente, créant ainsi des zones plus ombragées et plus fraîches, tout en favorisant la biodiversité en milieu urbain. En témoignent plusieurs platanes nyonnais vieux de plus de 150 ans qui ont conservé leur forme originale. D’importance majeure, on peut les admirer à la Grande Jetée (platane du Major Davel), dans le parc du Conservatoire ou encore à la plage au lieu-dit « Outre Le Boiron », devant l’UEFA.

On ne peut toutefois pas changer de type de taille du jour au lendemain ni sur n’importe quel platane. Pour parvenir au résultat escompté, il faut accompagner la croissance des arbres durant cinq à huit ans. Cette taille dite semi-libre vient d’être appliquée à Perdtemps, côté avenue Viollier, et dans le parking de Colovray. Une quinzaine de platanes en bonne santé et bénéficiant d’un espace suffisant pour se développer y ont été sélectionnés pour élargir le test.

Ces prochaines années, la Ville va néanmoins poursuivre la taille « en têtes de chat » sur ses autres platanes, au-dessus de Petit-Perdtemps, au quai des Alpes, à la promenade Niedermeyer et à la place de Savoie. En effet, tant leur tronc – creux dans bien des cas – que leurs branches nécrosées ne supporteraient pas de poids supplémentaire s’ils reprenaient une forme semi-libre. Ces spécimens seront suivis attentivement, l’objectif étant de les conserver le plus longtemps possible, afin de maintenir leur fonction d’arbre-habitat pour la petite faune sans pour autant prendre de risques vis-à-vis des personnes.

C’est d'ailleurs par mesure de sécurité qu’un des platanes de Perdtemps a été abattu cette semaine. Tout n’est peut-être pas fini pour lui, cependant. Le Service de l’environnement va laisser à sa souche une chance de repousser.