Cours d’eau et renaturation

L’Asse s’écoule sur 13,5 kilomètres depuis le pied du Jura où il prend sa source dans le massif de la Dôle, dont les derniers 5km aval se trouve sur le territoire nyonnais ainsi que son embouchure lémanique.

Plusieurs atteintes importantes à ce cours d’eau et son cordon boisé ont été identifiées, permettant le développement d’un projet de renaturation prioritaire pour l’État de Vaud. En partenariat avec celui-ci, le Service des infrastructures pilote actuellement une étude de mesures à réaliser sur les tronçons problématiques avec pour objectifs principaux:

• la protection contre les crues
• le rétablissement de la migration piscicole
• la revitalisation des habitats aquatiques et riverains (cordon boisé)
• le renforcement des fonctions écologiques du cours d'eau

Les 1ères mesures devraient être réalisées à l’horizon 2025-2026.

Long de 14 kilomètres, le cours sinueux du Boiron de Nyon prend sa source près du Marais aux Bœufs, sous le sommet de la Dôle, et est alimenté par plusieurs petits affluents. Il coule du pied du Jura et traverse le territoire nyonnais sur 2,5km avant de se jeter dans le lac Léman. C’est un corridor boisé important pour de nombreuses espèces, dont les chiroptères qui y trouvent nourriture et gite.

A la suite de la construction de l’autoroute A1, les eaux du Calèves, un ruisseau affluent de l’Asse, avaient été détournés dans la rivière de la Promenthouse, le déconnectant de son bassin versant naturel.

Pour restaurer ce cours d’eau et ses fonctions écologiques, la commune de Duillier a lancé en 2018 un projet de renaturation de l’ancien lit du ruisseau et de son cordon boisé encore existants. En partenariat avec l’Etat de Vaud, elle a sollicité la Ville de Nyon afin de travailler stratégiquement sur l’entier du linéaire, les derniers 250 mètres du Calèves se trouvant sur le territoire nyonnais jusqu’à son embouchure dans l’Asse.

Achevés fin 2019, les travaux ont permis de remettre en eau ce ruisseau et de créer deux mares sur chacun des territoires. De son coté, la Ville de Nyon a effectué des plantations pour recréer le cordon boisé disparu et réalisé une série d’aménagements en faveur de la biodiversité pour accompagner cette renaturation: murgiers, tas de bois, plantations de futurs saules têtards et ensemencement d’une prairie indigène.

Petit cours d’eau de 850 mètres, le Corjon prend sa source au nord-ouest de l’hôpital de Nyon et termine sa course dans la partie aval du Cossy.

La construction du quartier des Jardins du Couchant a permis de remettre à ciel ouvert et de renaturer une section canalisée de 130 mètres entre la route de Divonne et la partie déjà revitalisée du Corjon juste devant l’hôpital. Ce bassin de rétention à ciel ouvert, d’excellente qualité biologique, a agi comme source de colonisation naturelle pour les espèces typiques des milieux humides déjà installées.

Les dimensions du Corjon remis à ciel ouvert sont prévues pour gérer les eaux pluviales en lien avec l’imperméabilisation des sols du quartier des Jardins du Couchant. Une zone inondable (dépression de faible pente) et une couche d’infiltration permettent d’absorber des débits plus importants avec un effet de rétention, d’épuration et de réserve pour alimenter le lit du ruisseau.

La renaturation du Corjon a permis de créer un site naturel humide de 3500m² dans une zone urbaine dense, offrant à la fois un habitat et des abris pour la petite et la moyenne faune, un ilot de fraicheur pour les habitants et une valorisation des eaux claires du quartier. Elle a également permis de recréer un précieux élément de liaison dans le réseau écologique nyonnais et d’améliorer la «trame bleue» de la ville.

Le ruisseau du Cossy traverse la Ville de Nyon sur 3,4km, dont 1,6km à ciel ouvert.

En 2012, des travaux de renaturations du segment à ciel ouvert ont été entrepris en partenariat avec l’État de Vaud. Durant ces travaux, le lit en béton avait été démantelé et remplacé par un fond de rivière en galets permettant de rétablir une transition naturelle entre le milieu aquatique et terrestre. Les berges avaient été ensemencées et plantées d’arbustes indigènes. 

La Ville de Nyon se félicite de ces premiers résultats encourageants et réaffirme son engagement à poursuivre ses efforts pour protéger et renforcer la biodiversité sur son territoire.