Une figure de l’administration communale prend sa retraite

 « Quand j’ai commencé en 1986, on se parquait sur la place du Château. » Il s’en est passé du temps, depuis cette période où Nyon ne comptait « que » 12'000 habitant-e-s. Pendant ces trente-huit années, justement, Patricia Blum n’aura cessé, outre son travail quotidien précis, de mettre de l’huile dans les rouages de l’administration, en faisant toujours un peu plus que ce qui lui était demandé. Notamment pour la population : « J’avais pour réflexe de me demander si les lettres qu’on adressait aux citoyens seraient comprises par eux. Et souvent j’ai fait simplifier les propos, sinon, ce n’était pas vraiment rendre service. » 

Tout au long de sa carrière d’adjointe administrative, Patricia Blum a toujours été au contact des administrés, écoutant les demandes et griefs, tentant de résoudre les soucis et d’orienter chacun et chacune correctement. Le tout avec un naturel rare. Elle n’a jamais cessé de trouver du plaisir dans l’échange et le partage. Elle s’est d’ailleurs récemment offert un pull avec une inscription « Mademoiselle Pipelette », qu’elle arbore avec jovialité et espièglerie.

Quand elle arrive à Nyon en 1986, en provenance de la région veveysanne où elle a grandi et fait un apprentissage d’employé de commerce, elle trouve un poste à ce qui était alors le Service des travaux et voirie, à la place du Château. Là où elle parquait sa voiture, donc. Puis le département se renommera Service des travaux. Puis Travaux et Environnement. Puis Travaux, Environnement et Mobilité. Et enfin, récemment, Service des infrastructures. Des changements d’appellation, mais toujours une même mission : être l’interface entre la population et l’administration. Patricia Blum aura notamment vécu professionnellement la création du rond-point de Clémenty ou les constructions des STEP de Rive et de l’Asse. Elle aura aussi vécu le déménagement du Service des travaux à l’Asse en 2008 et vu d’un très bon œil l’arrivée sur site de la voirie en 2016. « Nous étions vraiment une bonne équipe. J’ai toujours été impressionnée par les employées et employés qui passaient leur journée à embellir la ville et réparer les moindres dégâts. » 

Ainsi donc Patricia Blum aura connu des déménagements, des chantiers, mais aussi l’avènement de l’informatique, elle qui avait débuté sa carrière sur une machine à écrire traditionnelle avant de profiter du progrès, lequel avait alors pris la forme d’un modèle Hermès capable de mémoriser… 15 caractères. Elle aura aussi, l’un de ses grands bonheurs, formé une vingtaine d’apprenti-e-s. Preuve qu’elle fut bonne pédagogue, sa toute première apprentie était présente lors de la réception pour son départ à la retraite, réception à laquelle étaient également convié-e-s l’ensemble des employé-e-s de la voirie et de la STEP. Une fête d’adieu des plus émouvantes qu’une phrase de Mme la Municipale des Infrastructures et de la Sécurité Roxane Faraut aura gravé dans le marbre : « Tous les municipaux devraient avoir une Patricia ! » 

Avec le sentiment du devoir bien accompli, Patricia Blum va désormais se consacrer à sa famille, ses ami-e-s, ses passions, avec cet irrésistible besoin de faciliter les choses de la vie.