L’année dernière vos bibliothécaires préférées vous proposaient d’inoubliables voyages en train de par le monde, cette année, cela ne sera plus sur terre mais par les airs que vous voyagerez et ceci sans bouger de votre canapé!
Avez-vous déjà rêvé d'être un oiseau qui pourrait explorer le monde et voler quand bon lui semble? Détendez-vous et laissez vos soucis être remplacés par une vue majestueuse et imprenable.
Profitez de votre visite virtuelle pour admirer le paysage sous un angle nouveau.
Admirez les vues à couper le souffle et tout ce qu'un oiseau peut apercevoir en volant dans le ciel. Sentez-vous libre et laissez votre imagination s'envoler!
Et pour conclure en beauté, laissez-vous bercer par les mots des poètes inspirés par leurs pays.
Bon voyage!
Escapade virtuelle à vol d'oiseau: Namibie et Botswana - lien youtube
Femme nue, femme noire
Vêtue de ta couleur qui est vie, de ta forme qui est beauté
J'ai grandi à ton ombre ; la douceur de tes mains bandait mes yeux
Et voilà qu'au cœur de l'Eté et de Midi,
Je te découvre, Terre promise, du haut d'un haut col calciné
Et ta beauté me foudroie en plein cœur, comme l'éclair d'un aigle
Femme nue, femme obscure
Fruit mûr à la chair ferme, sombres extases du vin noir, bouche qui fais lyrique ma bouche
Savane aux horizons purs, savane qui frémis aux caresses ferventes du Vent d'Est
Tamtam sculpté, tamtam tendu qui gronde sous les doigts du vainqueur
Ta voix grave de contralto est le chant spirituel de l'Aimée
Femme noire, femme obscure
Huile que ne ride nul souffle, huile calme aux flancs de l'athlète, aux flancs des princes du Mali
Gazelle aux attaches célestes, les perles sont étoiles sur la nuit de ta peau.
Délices des jeux de l'Esprit, les reflets de l'or ronge ta peau qui se moire
A l'ombre de ta chevelure, s'éclaire mon angoisse aux soleils prochains de tes yeux.
Femme nue, femme noire
Je chante ta beauté qui passe, forme que je fixe dans l'Eternel
Avant que le destin jaloux ne te réduise en cendres pour nourrir les racines de la vie.
Femme noire (Chants d’ombre) - Léopold Sédar Senghor