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Dernière modification le 28 juin 2021
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Viva Astor Piazzolla

Pépite de la semaine: jeudi 3 juin 2021
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Photo : pixabay

Astor Piazzolla aurait eu 100 ans cette année. Né à Buenos Aires le 11 mars 1921, Astor Piazzolla et ses parents s’installent à New York en 1925 avant de regagner définitivement l’Argentine en 1937. À New York, Astor Piazzolla découvre le bandonéon, offert par son père, et la musique de Bach grâce à un voisin pianiste. Il vit aussi un coup de foudre pour le jazz. La rencontre de ces 3 mondes va révolutionner la musique de tango.

Un long parcours pour arriver au Tango Nuevo
Piazzolla, attiré par la musique classique, suit des études de composition auprès d’Alberto Ginastera, autre grand compositeur argentin du XXème siècle. Puis il part pour Paris étudier auprès de Nadia Boulanger. Piazzolla a délaissé son bandonéon depuis plusieurs années, lorsque Nadia Boulanger lui demande de jouer un tango : persuadée que Piazzolla peut enfin se révéler à lui-même dans la musique de son pays, elle le convainc d’utiliser le matériel folklorique argentin pour composer. Piazzolla a trouvé sa voie…

Un succès planétaire
Astor Piazzolla, rentré au pays, fonde un orchestre et invente un genre nouveau : le tango nuevo. Mais cette révolution passe mal, les puristes du tango l’accusent de trahir la base rythmique typique du tango. Piazzolla s’exile à nouveaux aux Etats-Unis. De retour à Buenos Aires en 1960, Piazzolla fonde le Quinteto Tango Nuevo (bandonéon, violon, piano, guitare électrique, contrebasse) qui sera enfin synonyme de succès ! Les tangos les plus connus voient le jour : Adíos Nonino, Milonga del ángel, Oblivion, et l’opéra María de Buenos Aires. Piazzolla ajoutera dans les années septante des sonorités électroniques dans sa musique, avant de revenir dans les années huitante à des formations plus classiques.
Mort en 1992, Piazzolla laisse plus de 1000 œuvres témoignant de la révolution imposée au tango traditionnel : «Que ma musique soit considérée comme du tango ou non ne m'intéresse pas. Ce que je peux affirmer, c'est qu'elle représente bien Buenos Aires», disait-il. Nombre de musicien-e-s, partout dans le monde, se réapproprient sans fin cette musique inoubliable.

À voir et à écouter
Adios Nonino par Astor Piazzolla
Libertango par André Rieu (car il en faut pour tous les goûts 😉)
Oblivion par le Richard Galliano Sextet

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