Elagage de platanes pour la sécurisation de l’espace public

Atteints par des champignons qui accélèrent leur vieillissement et les fragilisent, certaines branches dites « en tête de chat », issues d’une taille privilégiée jusqu’ici pour des raisons pratiques et esthétiques, finissent en effet par se fracturer et font alors courir un danger aux promeneuses et promeneurs.

Ainsi, une taille ciblée de certaines branches est soigneusement menée et elle pourrait laisser apparaître des silhouettes parfois asymétriques ou même artistiques. Laissons le jugement à l’œil de celle ou celui qui regarde.

Cette taille sélective permet d’éviter l’abattage de ces platanes et ainsi de conserver leur fonction écologique d’« arbre-habitat ». Les cavités naturelles que l’on trouve sur ces arbres offrent en effet un refuge pour la faune dans un milieu urbain et favorisent la nidification de plusieurs espèces. Dont le célèbre harle bièvre, une espèce de canard cavernicole qui a adopté de manière insolite certains des platanes de la place Perdtemps pour y installer sa nichée avant de rejoindre le lac au printemps dernier

Une opération d’élagage identique à celle de la promenade des Vieilles Murailles aura lieu en hiver le long des rives nyonnaises. Elle soutiendra les mêmes objectifs : sécuriser le lieu de passage tout en conservant les fonctions écologiques des platanes situés au bord du lac.

Dans le cadre de sa nouvelle stratégie en matière de biodiversité et afin de lutter contre les îlots de chaleur, la Ville de Nyon entend désormais abandonner la taille en « tête de chat » au profit de tailles privilégiant une croissance naturelle des arbres. Cette solution permettra d’augmenter la canopée, autant en envergure qu’en nombre de feuilles, créant petit à petit des zones plus fraîches et plus ombragées dans un milieu urbain souffrant des effets du changement climatique.