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Budget 2020 : un déficit mesuré pour maintenir les prestations
La Municipalité présente un budget 2020 déficitaire de 8.6 millions. Soit bien moins que l’excédent de charges de 15 millions projeté pour 2019. De nouvelles mesures d’économie, le gel ou l’ajournement de projets, ainsi que des répercussions moindres de la péréquation cantonale l’an prochain expliquent cette différence. Après le refus en mars dernier d’une légère hausse d’impôt par la population, la situation financière de la Ville demeure tendue.
L’organisation des Assises financières de la Ville de Nyon, au printemps dernier, a permis à la Municipalité d’entendre les préoccupations des représentants de la vie civile et économique, et notamment leur attachement aux prestations et autres infrastructures offertes par la Ville à l’ensemble de ses acteurs. C’est sur ces bases constructives – et dans l’objectif de ne pas pénaliser les générations futures par un train de vie « à crédit » – que la Municipalité a élaboré le budget 2020 en prenant trois mesures d’importance.
- Priorisation des investissements : afin de respecter le plafond d’endettement et de réduire l’impact des amortissements sur les dépenses de fonctionnement, plusieurs projets ont été retardés d’une année, pour un montant de plus de 37 millions ; d’autres repoussés à la prochaine législature, représentant pour leur part plus de 99 millions, dans l’objectif de focaliser l’énergie et les ressources sur les projets prioritaires.
- Réalisation d’un nouveau programme d’économies sur le budget de fonctionnement : conformément aux attentes exprimées lors des Assises financières, la Municipalité a limité au maximum les impacts de ces économies sur les prestations à la population. Le total des économies réalisées pour l’exercice 2020 s’élève à 1.6 million. Un effort supplémentaire concédé par tous les services de l’Administration et touchant tous les postes du budget (gel de postes, réduction de subventions, espacements d’entretiens, report d’achats, entre autres exemples). Les économies cumulées sur 2019 et 2020 représentent un montant total de 5 millions.
- Maintien du taux communal et hausse du taux d’impôt foncier : la Municipalité, suivie en cela par le Conseil communal, a considéré que la situation financière actuelle de la Commune ne permet pas de répercuter le 1.5 point d’impôt correspondant aux charges de l’Association vaudoise d'aide et de soins à domicile (AVASAD) reprises par le Canton. Le taux d’imposition est donc maintenu à son niveau actuel. Néanmoins, la Ville reste fiscalement l’une des Communes vaudoises les plus attractives. Par ailleurs, la très légère augmentation de 0.2‰ du taux d’impôt foncier lui semble légitime dans une logique de participation solidaire au fonctionnement de notre Ville.
Péréquation cantonale : un répit temporaire
S’agissant des charges péréquatives, les acomptes cantonaux 2020 s’inscrivent à la baisse. Malgré tout, la péréquation cantonale absorbera l’an prochain 41% des revenus des impôts. Et ce répit n’est que temporaire, puisque le décompte définitif du canton n’interviendra qu’en 2021 et sera calculé en fonction des performances fiscales 2020 et de l’évolution de la péréquation.
Après deux exercices consécutifs difficiles, la marge de manœuvre de la Municipalité reste très limitée. Les participations obligatoires aux factures cantonales et la diminution des recettes fiscales des personnes morales grèvent toujours fortement le budget de la Ville.
Dans ce contexte, la future répartition des charges entre le Canton et les Communes sera déterminante pour l’avenir de la Ville. La Municipalité en appelle une nouvelle fois à un système de péréquation qui lui permette de compter sur les ressources dont Nyon a besoin pour tenir sa place de ville-centre et accompagner son développement qui est l’un des plus dynamiques du canton.
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